A la rencontre de la tribu Kuria en Tanzanie

Vous souhaitez partir à la rencontre d’une tribu en Tanzanie avec des traditions fortes et une histoire unique ? Vous avez pensé aux Maasai ? Pourquoi ne pas rendre visite aux Kuria, cousins des Maasaï ? Seuls voyageurs sur leurs terres, vous les rencontrez aux abords du Serengeti, là où aucun touriste ne va.

Cette immersion unique est l’occasion rêvée d’échanger sur l’histoire et les coutumes de leur communauté. Les Kuria vous racontent la culture et la place actuelle de leur tribu en Tanzanie.

Tribu de l'Afrique de l'Est

kuria woman

La tribu des Kuria est un peuple bantou d’Afrique de l’Est. Il vit dans la région de Mara au nord de la Tanzanie ainsi qu’au sud ouest du Kenya.

Connus également comme les Abakuria, ce peuple comptaient en 2012 environ 1 350 000 d’individus. Les Kuria sont une communauté de tradition agricole, principalement cultivateurs de maïs, haricots, cassaves…

Auparavant, l’élevage de bétails, source de richesse, a été la cause de nombreux conflits entre les différentes familles. En effet, il existe de très nombreux clans au sein de cette population. Ils se répartissent en quatre clans majeurs au Kenya et treize en Tanzanie.

Les tabous - Imigiro

La tribu respecte des traditions et coutumes basées sur des tabous et superstitions appelés les « imigiro ». La communauté est garante de ces us et punit automatiquement ceux qui enfreignent ces imigiro.

On peut en citer quelques uns :

– Se marier avec une femme d’un autre clan

– Le meurtre (à moins qu’il puisse être justifié, comme une légitime défense)

– Le vol (considéré comme une malédiction)

– Les belles-mères n’étaient pas autorisées à manger du poulet dans la maison de leurs beaux-fils !

Le Mariage: Oboteti

Dans la tradition Kuria, les mariages étaient potentiellement polygames comme dans toutes les autres tribus de l’Afrique subsaharienne. L’union est sacrée et représente la pérennité des clans. Il est donc pratiquement inenvisageable de ne pas être marié ou de divorcer.

Toutes ces contraintes font que de nouvelles formes d’unions sont apparues au sein de la tribu, notamment le mariage entre femme. 

Kuria femme

Lorsqu’une femme est célibataire, veuve, sans enfants ou sans héritier mâle, elle peut s’unir à une femme plus jeune. Cette coutume ancestrale appelée le « nyumba ntobhu » (la maison des femmes) est une manière de défier une tradition en défaveur des tanzaniennes.

Selon la coutume en Tanzanie, les femmes ne peuvent ni posséder ni hériter des terres. Afin de ne pas subir l’expropriation, certaines se marient entre elles.

Si aucune n’a d’héritier, les femmes vont avoir des liaisons avec des hommes hors mariage. Et ce dans l’espoir qu’une d’entre elle donne naissance à un fils. De cette manière, elles pérennisent leur avenir et héritage.

La circoncision

La circoncision (excision chez les femmes), est un rite traditionnel important chez les Kuria. Cela marque le passage symbolique de l’enfance à l’âge adulte.Ces cérémonies, que ce soit pour les hommes ou les femmes, les autorisent à se marier.

Cette pratique traditionnelle est aujourd’hui en cours de disparition. Bien qu’encore très présente chez les hommes, cette opération est de plus en plus réalisée en milieu médical, dans les hôpitaux avec des équipements et des conditions d’hygiènes adaptées.

Si cela vous intéresse, lors de voyage, vous pouvez rencontrer des membres de l’ONG Nafgem, qui lutte contre l’excision dans le pays et dont le siège se trouve à Moshi.

Immersion chez les Kuria

Découvrez directement en image, le quotidien des Kuria, dans un très beau reportage réalisé par Maryne et Jules lors de leur immersion en Tanzanie.

Si vous souhaitez en savoir d’avantage sur ces vieilles traditions, vous pouvez en discuter avec les Kuria lors de votre immersion dans la famille de notre guide Paul. Abordés sans jugement et avec respect, ces sujets ne sont pas tabous. Les Kuria sont heureux d’accueillir et d’échanger avec les rares voyageurs qui viennent jusqu’à eux.

kuria huttes

En venant à leur rencontre et en partageant leur quotidien, vous participer concrètement à la préservation de leur culture et à la création d’un complément de revenus issu du tourisme durable.